Le cancer du col de l’utérus se développe généralement à partir d'une infection persistante par le papillomavirus humain (HPV), un virus sexuellement transmissible. Cette infection peut provoquer des lésions précancéreuses qui, si elles ne sont pas traitées, évoluent lentement en cancer sur une période de 10 à 20 ans.

Les différents stades du cancer du col de l'utérus:

🔹 Lésions précancéreuses (CIN 2 ou CIN 3) => stade précoce

Ce ne sont pas encore des cancers, mais des anomalies cellulaires à fort risque de le devenir. Elles sont détectables par frottis ou test HPV et peuvent être traitées très efficacement (souvent par conisation).

🔹 Stade 0 (carcinome in situ) => stade précoce

Les cellules cancéreuses sont présentes uniquement à la surface du col de l’utérus, sans envahir les tissus plus profonds. Guérison possible dans presque 100 % des cas.

🔹 Stade I (IA ou IB) => stade précoce

Le cancer est localisé uniquement au col de l’utérus, sans propagation aux tissus voisins.

IA : envahissement très limité (<5 mm de profondeur)

IB : tumeur un peu plus volumineuse mais toujours confinée au col

🔹 Stade II => stade avancé

le cancer commence à s’étendre localement au vagin, ligaments, et à l'utérus: le taux de survie est autour de 50 à 70 % selon les cas

Quelques chiffres:

80 à 90 % des cancers du col de l’utérus diagnostiqués à un stade précoce sont guérissables.
Plus le diagnostic est posé tôt, meilleures sont les chances de traitement efficace et durable.

Chaque année en France, environ 3 000 femmes sont diagnostiquées avec ce cancer, et les traitements sont bien encadrés et maîtrisés.

Ce cancer évolue lentement, souvent sur 10 à 20 ans. Cela donne le temps d’agir, de bien planifier les soins et de protéger au maximum la qualité de vie de la patiente.

Plus de 6 femmes sur 10 sont toujours en vie 5 ans après le diagnostic, tous stades confondus, et ce taux grimpe à plus de 90 % si la maladie est détectée tôt.